Un point de vue sur la situation

Eñaut Aramendi

porte-parole du mouvement LAB au Pays Basque Nord

 

Si personne ne pouvait imaginer comment allait se passer le cycle qui prend fin, on peut supposer que personne ne pourra prévoir celui qui s’ouvre devant nous. En effet, la crise sanitaire a quasiment du jour au lendemain «stoppé» et «bloqué» le monde entier. Les pouvoirs politiques ont confiné plusieurs millions de personnes à travers le monde. En réalité cette crise a totalement mise à mal de nombreuses libertés et notamment celle de circuler, de nous rassembler ou de manifester mais n’a pas supprimé certaines réformes ou régressions sociales comme la réforme des retraites ou encore celle de l’assurance chômage, elle les a simplement repoussé.

 
Le gouvernement français a géré cette crise en fonction de sa capacité à y répondre sans jamais remettre en question ses choix politiques. Sans jamais vouloir assumer que cette crise est la conséquence directe de plusieurs années de casse du service publique de santé ; mis à mal jour après jour ou encore du système de protection sociale de moins en moins juste et solidaire.

 

Depuis le début de la pandémie, le gouvernement français décide depuis Paris, puis se dédouane de ses responsabilités en laissant les responsables politiques locaux assumer les conséquences de sa mauvaise gestion de la crise.

Depuis le début de la pandémie, le gouvernement français décide depuis Paris, puis se dédouane de ses responsabilités en laissant les responsables politiques locaux assumer les conséquences de sa mauvaise gestion de la crise.

 

Plutôt que de tirer les leçons de ses erreurs, le gouvernement préfère nous envoyer tout droit dans le mur. Une fois de plus, il répond aux attentes du grand capital. Le gouvernement profite du confinement pour casser un peu plus le code du travail en augmentant le temps de travail à 12 heures par jour ou à 60 heures par semaine. Il a suspendu l’organisation des élections de délégué-e-s empêchant ainsi les salarié-e-s de s’organiser dans les entreprises et ainsi faire payer aux travailleurs et travailleuses les conséquences de la crise sanitaire en commençant notamment par les plus isolé-e-s, les salarié-e-s de très petites entreprises (TPE).

 

La crise sanitaire nous a surtout montré que le système dans lequel nous vivons est malade et qu’il y a urgence à en changer.

 

La crise sanitaire nous a surtout montré que le système dans lequel nous vivons est malade et qu’il y a urgence à en changer.

Nous avons applaudis les personnels soignants et toutes celles et ceux qui étaient en première ligne, pourtant les revendications portées depuis de nombreuses années restent sans réponse encore à ce jour. Les écoles ont rouvert en juin avec des protocoles inapplicables. Ces dernières semaines, les commerces, les bars restaurants, les musées et cinémas reprennent du service mais au même moment, de nombreux foyers pandémique repartent et plus que jamais l’évolution de la COVID 19 reste incertain.

 

Les prochaines semaines et mois vont être compliqués pour tout le monde mais ce sont certainement les travailleurs et travailleuses qui paieront le plus. Activité Partielle avec des retenues sur salaires ou des vacances volées en contrepartie, l’augmentation du temps de travail ou précarisation des emplois, licenciements en tout genre. C’est pour éviter cela que nous devons réfléchir collectivement et localement aux conséquences de la pandémie à court terme. Nous devons dès aujourd’hui, tirer les leçons de cette crise et nous préparer le mieux possible à une éventuelle évolution! Ne Laissons plus Paris décider pour nous et organisons nous.

 

Nous devons dès aujourd’hui, tirer les leçons de cette crise et nous préparer le mieux possible à une éventuelle évolution! Ne Laissons plus Paris décider pour nous et organisons nous.

En Pays Basque, de nombreuses dynamiques d’entraide locales et de solidarité ont vu le jour pendant le confinement. En réalité, chacun-e d’entre nous, chacun-e avec nos moyens et nos compétences, nous avons participé à combler les manques du système défaillant dans lequel nous vivons.

 

Les récentes élections municipales vont changer le panorama politique de nombreuses municipalités mais aussi celui de l’agglomération Pays Basque. Pour les fonctionnaires aussi nous devrons très rapidement créer des alternatives pour que les décisions qui nous concernent ne soient plus imposées depuis Paris, Bordeaux ou Pau.

 

Pendant le confinement de nombreux groupes d’entraides on été créés et collectivement nous avons décidé de palier aux manquements du gouvernement, de soutenir les producteurs locaux, et de venir en aide aux personnes les plus vulnérables.

 

Nous devrons nous rassembler et nous organiser dans toutes les entreprises ou cela est possible et créer entre toutes et tous les liens de solidarités indispensables pour construire un système meilleur et plus juste

Comme nous l’avons fait pendant le confinement avec les personnes les plus fragiles et isolées, l’enjeu principal dans les prochains mois sera de construire des alternatives pour permettre aux salarié-e-s des très petites entreprises du privé de ne plus rester isolé-e-s face à leurs employeurs.  Nous devrons nous rassembler et nous organiser dans toutes les entreprises ou cela est possible et créer entre toutes et tous les liens de solidarités indispensables pour construire un système meilleur et plus juste.

 

Nous allons changer les formules qui ne fonctionnent pas pour obtenir des résultats.

 

Nous allons décider car “décider c’est gagner”
Sans plus attendre les prochaines attaques du gouvernement, nous allons rassembler les salarié-e-s des Très petites entreprises, nous allons rassembler les salarié-e-s des différents secteurs et entreprises, nous allons rassembler les salarié-e-s du privé et celles et ceux du publique.

 
Dans chaque quartier, dans chaque village, mais aussi et surtout dans chaque entreprise, nous allons changer notre façon de travailler, de nous déplacer, de consommer.
C’est décidé, nous allons changer le système gangrené par un nouveau système plus juste, plus proche, plus propre.

 
 
 
 
 
 
 
Un point de vue sur la situation
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